Seule dans les champs à cueillir le vent
À me bercer du temps, à lire le néant
Dans ces immensités d’espaces de gravité
Des ciels de Mingan ombrelles du Saint-Laurent
Sous ces décans d’azur aux brises immortelles
Ondulent des pollens aux pistils de miel
Qui boisent les rivages de fleurs aborigènes
Et teintent le littoral de nuances indigènes
En ces mers de galets et jardins de mouillures
Je déconstruis ma vie en terrains d’aventures
Semés de dolomites en stèles de nature
D’ancres de monolithes en lavis de verdures
© Isabelle Crépeau, 2014